PROJET MONDE
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Civilisation est un projet de recherche et de documentation à long terme, conçu pour explorer et archiver les modes de vie, les traditions et les mutations culturelles à travers le monde. Dans un contexte de transformations accélérées, il vise à témoigner de la diversité des sociétés humaines en observant comment les communautés enracinées dans des héritages pluriséculaires négocient leur place dans un monde en mutation.
Les premiers chapitres de cette initiative se dérouleront en Afghanistan, au Tadjikistan et en Chine, au sein de territoires où les pratiques nomades, les minorités ethniques et les savoirs ancestraux font face à des défis contemporains. Toutefois, ces premières étapes ne sont qu’une entrée en matière, une introduction à un projet d’envergure mondiale, destiné à s’étendre sur plusieurs années et à explorer de nombreux autres territoires et cultures.
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L’un des principes fondamentaux de Civilisation est de s’inscrire dans un temps long, à rebours des logiques d’instantanéité et de superficialité qui caractérisent souvent la documentation du monde contemporain. L’étude d’une société ne peut être réduite à un unique voyage ou à une seule rencontre : elle nécessite des retours successifs, une immersion approfondie et un travail d’observation sur plusieurs temporalités.
Un premier séjour ne permet souvent qu’une approche exploratoire, une cartographie initiale des dynamiques culturelles. Les liens de confiance avec les communautés locales se tissent avec le temps, permettant progressivement d’accéder à des récits plus nuancés et à des dimensions plus profondes des sociétés étudiées. C’est pourquoi les retours successifs sont essentiels : ils permettent non seulement de compléter et d’affiner l’analyse, mais aussi d’observer les évolutions socioculturelles qui se produisent entre deux périodes d’observation.
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Si les premières étapes du projet se concentrent sur l’Asie centrale et ses marges, l’ambition de Civilisation est de couvrir, à terme, une pluralité de contextes culturels à travers le monde. L’exploration des communautés nomades du Pamir, des minorités afghanes et des sociétés traditionnelles du Xinjiang constitue un premier jalon, mais il s’inscrit dans un programme plus large qui s’étendra à d’autres régions du globe.
De l’Afrique sahélienne aux steppes mongoles, des hauts plateaux andins aux îles du Pacifique, le projet s’attachera à documenter les interactions entre héritage et modernité, à questionner les formes de résilience culturelle et à mettre en lumière les liens invisibles qui unissent ces sociétés malgré leurs différences géographiques et historiques.
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Au-delà de sa dimension documentaire, Civilisation se veut une réflexion sur la transmission, la mémoire et l’adaptation des sociétés humaines aux transformations contemporaines. Il ne s’agit pas seulement d’archiver des pratiques en déclin, mais aussi de comprendre comment ces cultures s’adaptent, se réinventent et interagissent avec le monde globalisé.
Ce projet s’inscrit ainsi dans une démarche pluridisciplinaire, croisant anthropologie, histoire, ethnographie et étude des territoires. Il aspire à offrir un regard nuancé sur les dynamiques culturelles mondiales, en s’appuyant sur des témoignages de terrain, des enquêtes approfondies et une documentation visuelle et écrite de premier plan.
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L’objectif à long terme de Civilisation est de créer une archive vivante, un fonds documentaire destiné à nourrir la réflexion sur la diversité culturelle et les mutations sociétales à l’échelle mondiale. Ce travail pourra, à terme, être mis à disposition des institutions académiques, muséales et culturelles, afin de contribuer à la préservation et à la valorisation de ce patrimoine immatériel.
Dans un monde où les équilibres socioculturels sont en perpétuelle redéfinition, Civilisation cherche à apporter un éclairage sur ces espaces de transition, où traditions et modernité coexistent, s’affrontent ou se réinventent. Comprendre ces processus est essentiel pour saisir les enjeux du XXIe siècle et repenser notre rapport au monde et aux sociétés qui le composent.